Au commencement...

20 points accordés à cette fanfic

Voici le début d'une fanfic-théorie à laquelle je suis en train de travailler.

Il s'agit du début de l'histoire, celle que l'auteur nous transmet à partir des pensées ou des paroles de certains personnages. Moi, je me suis "amusée" à les transmettre par écrit, pour mieux s'y retrouver si l'on a des théories à faire.

Voici donc mon premier chapitre, celui à partir de quoi tout a commencé,
l'épisode de Dumbledore qui rencontre Sibylle Trelawney.



Chapitre 1 : Entretien à la Tête de Sanglier
______Tout commence une nuit froide et humide, en ce début de janvier 1980. Une jeune sorcière âgée d’une vingtaine d’année se présente à la réception d’une auberge du village de Pré au Lard. Le barman, un vieil homme à l’air revêche avec une imposante barbe grise et de longs cheveux de la même couleur accepte de lui louer une chambre pour la nuit.


______Nul ne se doutera que cette scène, d’apparence pourtant banale, sera la scène maîtresse d’une série d’événements plus ou moins tragiques qui marqueront à jamais l’histoire de la magie…


- qu’est ce qui vous amène mademoiselle ? Grogna le barman, une fois la jeune femme redescendue de sa chambre.

- Je suis venue jusqu’ici car j’ai apprit qu’un poste à Poudlard s’était libéré… Alors je compte rencontrer le directeur le plus tôt possible, pour être sur d’obtenir ce poste ! Savez vous mon cher monsieur comment faut il faire pour que Dumbledore soit au courant de ma venue ?

Le barman haussa les épaules, occupé à essuyer ses verres crasseux plutôt que de regarder son interlocutrice.
- sais pas… grogna t il à nouveau, envoyez lui un hibou… Tète ben qu’il vous répondra !

______Sibylle trouva l’attitude du barman assez fruste, et ses paroles très peu courtoises. Elle remonta donc dans sa chambre, se parlant à elle-même. « non mais, il devrait réviser son élocution ce pauvre homme… Peut être a-t-il vu le sinistros, dans ce cas là je le plaint… Envoyer un hibou ? Je n’ai pas de hibou, seulement ma boule de cristal et mon tarot… Enfin ce n’est pas grave après tout… J’attendrais demain ! » Et la jeune femme s’affaissa sur un fauteuil.

______Quelques instants passèrent, instants où Sibylle resta plongée dans ses pensées méditatives, regardant la cire de sa chandelle fondre et tomber goûte à goûte sur la table de chevet.

______Soudain, quelqu’un frappa à la porte. Sibylle alla ouvrir et fut fort étonnée de voir devant elle Dumbledore en personne.
- oh mes aïeux ! Monsieur Dumbledore, que je suis heureuse et à la fois surprise de vous voir ici même !

- Enfin Sibylle, assez de convenances, venons aux faits. Je crois que vous vouliez me rencontrer, je me trompe ?
En même temps qu’il parlait, Dumbledore fit apparaître un fauteuil d’un coup de baguette et prit la peine de s’y asseoir.

- Cher Dumbledore, continua Sibylle, j’ai apprit qu’un poste avait été libéré à Poudlard… Vous comprenez, je suis actuellement dans une situation financière précaire, et étant prédisposée à l’art de la divination par héritage familial, je serai plus que ravie de pouvoir utiliser ce don au profit de votre charmante école, afin de former vos élèves de la meilleure des façons qui soit !Dumbledore croisa les jambes et se caressa la barbe.

- Vous savez, ma chère Sibylle, que je comprends parfaitement vos motivations, mais je me demandais ces derniers jours s’il était bon que je continue à laisser cette matière au programme dans mon école…

- Vous croyez ! S’étonna Sibylle, vous croyez que la divination pourrait être résiliée du programme scolaire de Poudlard ? Oh mais… oh mais c’est impossible, c’est une matière pourtant si importante !

- je veux bien vous croire Sibylle, répliqua Dumbledore, mais je doute sincèrement que ce programme d’étude soit indispensable à mes élèves pour leur avenir… Très peu de personnes sont aptes à « lever le voile du futur »… Enfin… soit. Si vous êtes si motivée que cela, faites moi part de vos dons…

______Sibylle Trelawney raconta alors tout ce qui lui passait par la tête, de ses méthodes d’enseignement, de ses choix techniques, des travaux dirigés qu’elle ferait faire à ses élèves, allant de la lecture des feuilles de thé à la signification des rêves… Tout son programme semblait bien fondé et très stable, mais à aucun moment elle n’évoquait ses réels dons pour la divination, ce qui marqua plus profondément le recul de Dumbledore face à sa candidate.

- oh mais Dumbledore, ne savez vous pas qui je suis ?

- Mais si ma chère Sibylle, je sais très bien que vous êtes l’arrière arrière petite fille de la célèbre Cassandra Vablatsky … Mais là n’est pas la question.

_____Dumbledore se leva doucement, passa sa main dans sa longue barbe blanche et fit disparaître son fauteuil, avant de parler à nouveau.
- Je suis sincèrement désolée ma chère enfant, mais je ne vais pas pouvoir vous confier ce poste. Vous pourriez cependant très bien être professeur, je n’en doute pas, mais selon moi, je crois que le poste que vous convoitez ne vous correspond pas autant que vous le croyez… J’en suis navré ma chère, vraiment navré. Maintenant, si vous le voulez bien, je vais prendre congé, j’ai du travail qui m’attend là haut, dans mon bureau…

- oh… mais… Profes…

_____La voix de Sibylle Trelawney changea brusquement. Elle devin gutturale, presque rauque et soudain très sonore. Dumbledore la regarda d’un air étonné. La jeune femme s’était figée dans son fauteuil, le regard vague, la mâchoire pendante. Ses yeux commencèrent à rouler dans leurs orbites, et elle prit à nouveau la parole, de cette voix grave qui ne ressemblait pas du tout à sa voix habituellement doucereuse.
- Monsieur que faites vous là, grommela d’une voix forte un homme de derrière la porte.
- Je … heu…

« Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche… »

- Vous avez une chambre ?
_____La porte de la pièce s’ouvrit à la volée, alors que Sibylle parlait. Le barman tenait par le cou un jeune homme d’une vingtaine d’années qui avait l’attitude gênée d’une personne prise en flagrant délit.
- Vous le connaissez, ce malfrat blafard ? Je doute que oui… Maugréa le Barman dans toute sa colère, tout en maintenant serré le col d’une main, et les cheveux graisseux de sa proie de l’autre.

« … il naîtra de ceux qui l’ont par trois fois défié… »

- je me suis juste trompé de chemin… Voilà tout, répondit le jeune homme en essayant en vain de se débattre.
Il semblait en réalité beaucoup plus apte à capter les paroles de miss Trelawney que d’assurer sa propre défense…

« …il sera né lorsque mourra le septième mois… »

- Qui cherchez vous, hein ? Reprit d’une voix coléreuse le barman. Fichez le camp d’ici ou je…
- Inutile d’insister, je vais partir, dit le jeune homme.
Et aussi vite que la porte ne s’était ouverte, l’homme en noir quitta les lieux, suivit de près par le barman qui sans doute voulait s’assurer qu’il prenait bien la direction de la sortie.

« …et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore… »

Continua Sibylle comme si aucun de ces événements ne l’avaient dérangé plus que ça pour devoir prendre la peine de s’arrêter. Dumbledore écoutait attentivement, tout en gardant le regard fixé sur la porte d’où s’était tenu l’agitation. Les sourcils froncés, la main dans sa barbe, il réfléchissait…

« …et l’un devra mourir de la main de l’autre car aucun d’eux ne peut vivre tant que l’autre survit… »

Puis, tout d’un coup, la tête de Sibylle tomba sur sa poitrine. Elle laissa échapper une sorte de grognement, et, brusquement, se releva.

- je suis désolée professeur Dumbledore, je me suis assoupit… Dit Sibylle d’une voix gênée. Je n’ai pas mangé grand-chose aujourd’hui, ça doit être pour ça… Oh mais que faisait ce jeune Severus Rogue devant ma porte ? Il écoutait notre conversation ? Il espère reçevoir des informations sur la manière d’obtenir un poste à Poudlard, lui aussi ?

_____Dumbledore mit un certain temps à répondre. Il était encore plongé dans ses propres pensées… Tant d’événements aussi inattendus, tant d’événements si importants…

- il se passe quelque chose professeur Dumbledore ? Demanda Sibylle, la tête penchée, regardant d’un air inquiet le grand homme à la mine profondément pensive qui se tenait devant la porte. Vous avez un air grave… J’espère que tout va bien…

______Dumbledore laissa s’écouler plusieurs minutes avant de répondre.
Puis, comme si de rien était il reprit la conversation initiale.

- Ma chère mademoiselle, je suis heureux de vous annoncer que le poste de professeur de divination de Poudlard vous ait obligeamment offert. Dit enfin Dumbledore.

Sibylle se leva si précipitamment de sa chaise qu’elle en fit tomber plusieurs de ses châles. Les ramassant avec hâte, elle s’approcha de Dumbledore pour lui serrer la main, qu’elle avait extrêmement tremblante.

- oh ! Merci infiniment Dumbledore, merci ! Je savais que vous auriez repéré mes talents, merci infiniment.

- Vous aurez la possibilité de loger au château bien entendu. Reprit Dumbledore d’une voix qui se voulait attentive. Je vous revois à la rentrée des vacances.

Et dans une éloge de remerciements, le nouveau professeur Trelawney raccompagna son supérieur à la porte de l’auberge, ce dernier à nouveau replongé dans les profondeurs de ses pensées, tentant de comprendre ce qui était le plus important : une prophétie d’une telle ampleur était elle digne de considération ou de folie ? Fallait il se donner la peine de s’en souvenir ? D’y croire tout au moins ? S’il en croyait ce que Sibylle avait prédit, un simple bébé serait en pouvoir un jour de vaincre un des plus grands mages noirs de tous les temps ? Et jusqu’à quand cette prophétie resterait secrète ?
Car pour ce qu’il avait pu voir, Severus Rogue, ce jeune Mangemort, n’était pas là par hasard, il l’avait espionné, et à tout moment, il préviendrait son maître, il lui redirait mot pour mot tout ce que Sibylle avait prophétisé.

Et alors Lord Voldemort serait prêt à tout pour pouvoir supprimer celui qui un jour pourrait lui faire obstacle.

j'adore, merci Mia