Les Medaillons Magiques.

Chapitre I.

Elle était lourde. Très lourde… Et pourtant je gardais le sourire car je tenais absolument à ce que ces beaux messieurs de ma nouvelle école me voient belle et souriante. De plus, ce n’est tout de même pas une valise qui allait gâcher ma rentrée !!
- Tu as besoin d’aide ?
La voix était belle, sensuelle et un tantinet mélodieuse. Son propriétaire était presque aussi beau. Et je n’avais jamais vu sourire plus craquant !
- Euh…
Pendant quelques instants, je semblais désemparée par sa venue. Mais je finis par réagir :
- Non, non, merci, je me débrouille très bien.
- Tu es sure ? Ce n’est pas l’impression que tu donnes.
- Ah bon ??
- Oui, ton sourire est tout crispé ! te force pas, tu es très jolie, souriante ou non.
Eberluée par ses propos, j’oubliais de répondre à son compliment. Mais me souvenant de mes bonnes manières, je marmonnais un « merci ! ».
- Et polie en plus !! Attends, je t’aide.
- Non, je t’ai dis que je me débrouillais.
CRAC !! En essayant de la monter dans les escaliers, ma valise tomba à terre et s’ouvrit à la volée projetant plusieurs de mes vêtements un peu partout. J’étouffais un « merde ! » tandis que lui étouffait un fou rire. Il se contenta de m’aider à réunir mes vêtements.
- Tu vois ?? Qu’est-ce je disais ?
- Bon, d’accord, je l’avoue, j’ai besoin d’aide. Si ton offre tient toujours, je veux bien que tu m’aides à la porter ? Mais juste en haut des marches.
Pour toute réponse, il éclata de rire, mais je ne savais pas si était à cause de ce que j’avais dis ou à cause du clin d’œil qu’un charmant étudiant m’adressa en me tendant un de mes soutiens-gorges . J’étais rouge comme une pivoine. Foutue valise !
Un semblant d’ordre remis dans ma valise, nous fîmes les présentations :
- Au fait, moi c’est Dean O'cannagahn.
- Et moi Candice Williams, fis-je sur un ton moqueur.
- Enchantée de te connaître, Candice. Voyons voir cette valise…
Il l’avait à peine empoignée qu’un klaxon assourdissant retentit derrière nous. C’est alors qu’une belle décapotable bleue se gara devant l’entrée.
- Oh non ! Pas elle ! Marmonna mon tout nouvel ami, ou plutôt mon « sauveur »…
Je compris très vite la raison de son désarroi, même si cela n’était pas évident du premier coup d’œil. Une jeune fille à carrure de Claudia Schiffer, descendit de la voiture en portant un petit chien et sembla courir vers nous. Je dis bien « sembla » vu qu’avec ses talons hauts d’au moins vingt centimètres, courir est quasiment impossible. Elle faisait de grands gestes ridicules en appelant « Dean !! Dean, mon cœur, attends ! ». J’étais tellement intriguée par le spectacle que j’en oubliais de rire. Il n’empêche que même au milieu de tout ça, sa surprenante beauté me sidéra. Un vrai mannequin ! Un jeune homme qui portait d’affreuses lunettes lui barra la route et demanda en bégayant :
- t… t… tu veux qu…qu…qu…que je te porte tes valises, Alicia ?
Elle le regarda comme si c’était une grosse limace gluante qui avait malencontreusement atterri sur sa chaussure à quatre cents balles. Mais cela ne dura qu’un instant puisque avec un sourire de star, elle acquiesça. Tandis que le jeune homme essayait tant bien que mal à rassembler toute les valises d’Alicia (il y’en avait une tonne), elle continua son chemin vers nous et ne s’arreta que quand elle atteignit notre hauteur.
- salut, Dean !
- salut Alicia ! repondit-il avec lassitude.
- Euh… je voulais te demander si tu allais venir à la fete.
- Eh bien, vu que j’y joue avec mon groupe, ca va etre difficile de ne pas y etre.
Alicia eclata d’un rire franc mais aussi melodieux. Le probleme, c’est que, moi, je ne voyais pas ce qu’il pouvait y avoir de drole !
- toujours aussi marrant, mon cœur. Je veux dire apres la fete. Tu comptes rester ou non ??
- pourquoi au juste ??
- ben pour choisr une robe qui ira avec ce que tu porteras !
là, j'eclatais de rire ! dean aussi s'empechait à grand peines de faire de meme. quand à alicia, elle me jeta un regard noir...
- euh... alicia, je te presente Candice Williams.
- enchantée.
- candice, voici alicia.
elle me toisa sans repondre, evaluant le risque que je representais pour elle. puis se retournant vers dean, elle lanca :
- alors ?? que vas-tu mettre ??
aparemment je n'etais pas à sa hauteur...
- je ne pense pas que ce soit le moment de parler chiffon, alicia. en plus, ajouta-t-il en la voyant ouvrir la bouche, je n'ai toujours pas decidé quoi mettre, alors passe me voir apres, je te dirai ce que je mettrai !
et sur ce, il s'eloigna en trainant ma valise.
- ok, dean ! je t'attend à 20 h 00 pres de la porte d'entrée !
- cours toujours ! marmonna-t-il entre ses dents.
- il y a une fete ?? demandais-je, plus par souci de changer de conversation que de curiosité.
- oui, il y en a une, ce soir. chaque année, les deuxieme et troisieme années se reunissent pour feter leurs retrouvailles.
- ah ! ok ! et les premieres années ??
- euh... il ne sont pas invités, malheureusement !
il etait rouge. j'eus quelque peu pitié de lui : c'etait MA valise tout de meme
- oui, malheureusement, fis - je sur le ton de la conversation.
nous etions arrivés en haut des marches. deux magnifiques portes en chene ouvertes et gigantesques faisaient office d'entrée. elles etaient sculptées de motifs runiques.
- encore une tete ebahie cette année !! mais j'avoue que moi aussi, j'ai été impressionné la premiere fois, dit alors dean, en me faisant sursauter..
nous penetrames alors dans le hall qui etait presque aussi majestueux que les portes.
















Le carrelage etait d'un blanc nacré ou la douce couleur bleue du plafond se refletait. de longs piliers de marbre soutenaient ce dernier aureolés de fils entrelacés et de statues grises. deux gigantesques escaliers bordaient le hall principal. l'un a doirte, l'autre à gauche. les murs lilas convenaient parfaitement au decor qui degageait un sentiment de paix... Bref, des allures de chateau !
c'est la bouche entrouvert sur un "waw !" inaudible et le souffle coupé que Dean m'entraina (en plus de la valise) vers l'escalier de droite.
un ecriteau semblait garder la premiere marche :

- euh... tu es sur que tu as le droit de monter ?
- oui, pourquoi ?
- c'est le dortoir des filles et...
- disons que j'ai un pass special !
- eh dis donc ! tu ne profiterais pas de moi par hasard pour aller regarder les filles ?
- tu te trompes à moitié ! je n'y vais que pour regarder UNE seule fille ! dit-il sous le poids de mon bagage.
- Ah ? demandais-je-je. Qui ?
- Quelque chose me dit que ce n'est pas moi ! fit une voix.
nous avions fini de grimper l'escalier tant bien que mal (je parle pour moi !) et avions atteint une sorte de bureau d'acceuil. la jeune fille qui avait prononcé cette phrase y etait attablée et pianotait sur un ordinateur.
Elle avait des yeux d'une magnifique couleur bleue auréolés de cils etrangement longs. de longs cheveux rous encadraient son visage chevalin.
- et tu as parfaitement raison, lanca den d'un ton moqueur.
- pourquoi est-tu là alors ?
- mais pour accompagner cette charmante jeune fille ! elle est nouvelle, et j'ai eu peur qu'elle se perde et je me suis...
- EH ! je suis parfaitement capable de me debrouiller ! criais-je.
il ne me repondit que par un sourire... craquant !
- de toute facon, je suis un sage petit ange !
- derniere nouvelle, lui repondit la jeune fille.
- tu me decois serena ! m'as-tu deja vu trainer ici ?
serena semble sur le point de repondre, mais dean l'interrompis :
- Aujourd'hui ?
elle fronca les sourcils d'un air rieur.
- oui ! je crois que oui ! quand je me regardais dans le miroir...
- ca c'est parce que tu m'adore soeurette !
- plutot mourir ! alors, treve de plaisanterie, dean ! jeune fille ! quel est votre nom ?
c'etait à moi qu'elle s'adressait.
- euh... balbutiais-je. je m'appelle candice williams.
- pour un peu, j'aurai juré que tu avais perdu ton nom, me chuchota dean.
serena pianota de nouveau sur son clavier, puis dans un elan de surprise, elle lanca le verdict :
- oh ! tiens ! elle est dans la chambre trois !
- oh ! mais c'est super ca ! tu es chanceuse !
- en quoi la chambre trois... commencais-je.
- non ! tu l'apprendras bien assez vite ! pour l'instant, il y a assez de travail pour qu'on me demande en plus de changer de chambre... coupas Serena.
- ok ! repondit dean !
- bon ! je vais aller voir si les autres s'en sortent et je reviens t'accompagner, candice ! bienvenue dans notre ecole !
- merci, serena ! c'est vraiment ta soeur ? demandais-je quand elle disparut de mon champ de vision.
- oui ! ma jumelle...
- vous avez l'air de bien vous entendre !
- oui, on peut dire ca !
- tu as de la chance !
- pourquoi ?
- je suis fille unique...
- oh ! ca a aussi des avantages ca !
- si tu le dis !
- tu es sur de ne pas vouloir veni à la fete ?
- ben je croyais que...
- je sais, je sais ! mais avec ce badge, tu as le droit !
dean me montra alors un mini badge bleu ou etait inscrit le mot "Access" en vert.
- euh... en fait, je n'ai pas tres envie... declarais-je.
- allez ! on va bien s'amuser...
je n'en etais pas aussi sure. si Alicia me voyait avec Dean, j'etais bonne pour la casse.
- non, vraiment ! je suis fatiguée...
- dommage ! je t'aurai fait visiter le campus... pour que tu ne te perdes jamais... ajouta-t-il sur un ton moqueur.
- bon, c'est fait ! lanca serena en reapparaissant et en etouffant ma replique (cinglante) que je voulais faire à dean. dean, arette de jouer le bourreau des coeurs, on te demande à la salle des fetes !
- ok, j'y vais ! a+ candice !
- a+ !
et il devala les escaliers apres m'avoir lancé un baiser du bout des doigts.
- ne t'attache pas trop, me lanca serena.
- non, je ne m'attache pas. mais pourquoi ?
- il est deja pris... par...
- Alicia, je sais !
- tu l'as rencontrée ?
- disons croisée...
- oh ! ca n'as pas du etre drole...
- pas dans le sens ou tu l'entends ! tu n'as pas l'air de l'aimer beaucoup...
- oh ! disons que elle est moi, c'est pas le grand amour. Alicia et dean (et moi bien sur) on se connait depuis qu'on est peitits. elle habitait la maison d'à coté. et depuis qu'elle sait que les garcons et les filles c'est fait pour s'aimer, elle s'est jurée d'epouser Dean. et que son pere aie fait fortune n'a rien arrangé ! c'est pour ca qu'elle ne m'aime pas...
- parce qu'elle est riche ? demandais-je surprise.
- mais non, lanca-t-elle entre deux eclats de rire.
- mais alors pourquoi ?
j'eus peur, l'ombre d'un instant d'avoir gaffé. apres tout, nous ne sommes que deux inconnues !
- elle est jalouse de ma complicité avec Dean.
- mais, c'est normal ! tu es sa soeur !
- je sais ! mais elle ne peut pas comprendre ca... trop compliqué pour elle...
ce fut mon tour de rire.
- elle me prenait pour sa rivale, et ca continue aujourd'hui. alors je me suis retirée... mais je vois que sa nouvelle concurrente n'est pas trop mal non plus !
- sa nouvelle... MOI ?
elle sourit malicieusement.
- disons que mes parents ont ommis d'enseigner à mon frere les bonnes manieres et la galanterie. et le fait qu'il t'aide à hisser ta valise jusque là... surtout qu'elle parait lourde...
je la regardais d'un air pensif, siderée par ces paroles.
- allez, rivale ! je veux bien t'aider à mener la vie dur à Alicia ! c'est une grande tache, tu sais ? digne des plus grandes... mais pour l'instant, allons voir ta chambre...
et je la suivis dans le couloir sombre.

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Bon je sais... ca commence comme une histoire d'amour, mais la magie et l'action viennent pour bientot !
ne vous decouragez pas... c'est long mais il me faut bien deux chapitres pour mettre en scene TOUT les personnages.

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Chapitre II.

reve et retrouvailles.

on ne s'arreta que devant une grande porte de chene. quand serena l'ouvrit, je crus bien penetrer dans un apartement de cinq pieces. c'etait gigantesque ! le plafond etait encore bleu et les murs lilas. trois lits etaient disposés dans la piece de facon à laisser autant de place que possible. une table tronait au milieu de la piece, surmontée d'une petite statuette. deux bureaux avaient été amenagés contre le mur ainsi que des commodes ou deux jeunes filles d'effrocaient de ranger leurs vetements.
- les filles ! voici votre nouvelle colocataire ! annonca serena.
les deux jeunes filles se retournerent alors, laissant de coté leurs affaires.
- bienvenue à toi ! lanca l'une d'elle.
cette tete, ce visage, cette voix, ces yeux violets et ces cheveux bruns... un flot de souvenir remonta du fond de mon coeur et de ma memoire. ce n'etait pas possible ! et pourtant c'etait bien elle ! c'etait bien...
- Mythie ! fis-je en me lancant dans ses bras.
elle aussi semblait stupefaite, mais neanmoins me murmura un "candice !" chargé d'emotions.
- bon, je vous laisse à vos retrouvailles, je vais aller persecuter les petits nouveaux ! dit serena en refermant la porte.
- mais comment ? je croyais que tu voulais devenir journaliste ! s'etonna Mythie.
- oh ! c'est une trop longue histoire ! et toi ? comment ca va ? ca fait un bail ! tu n'as repondu à aucune de mes lettres...
- je suis desolée, mais tu sais tres bien que j'ai horreur d'ecrire...
- oui, oui, je sais ! je suis contente de te revoir ma Mythie.
- moi aussi, candy ! alors je te presente Berenice.
- enchantée, fis-je, sincerment.
- berenice, voici candice, une amie d'enfance ! continua Mythie.
- enchantée ! repondit la denomée Berenice.
elle etait grande. tres grande de taille. ses cheveux etaient d'un incroyable noir d'ebene. malgré ses yeux gris et froids, elle degageait une impression de chaleur et de paix.
nous passames la soirée à faire connaissance ou à la refaire... nous evoquames et raconterent veaucoup de nos mesaventures à Berenice, surtout celles ou figuraient Mrs. Glutter, une effroyable femme sans coeur que nous avions fait tourner en bourrique.
- et tu te rapelles la fois ou a caché la boite de son dentier ? demanda Mythie.
- la fois ou elle est sortie comme une folle en crachant ? pour sur !
- depuis ce jour, elle reteint notre nom et l'ecole entiere nous remerciait et reconnaissait notre talent et notre bravoure ! expliquai-je à une Berenice hilare.
- oui ! depuis, seul deux noms lui venaient à l'esprit quand elle decouvrait une betise. meme quand ce n'etait pas nous : Candice Williams et Methayra Harper...
- j'imagine ! la pauvre, ajouta Berenice entre deux hoquets de rire.
quelqu'un frappa à notre porte.
- entrez !
c'etait Serena.
- Bon, les filles, ce n'est pas rien mais il faut dormir... c'est le couvre feu, desolée !
- ok, fis-je ! bonne nuit, Serena ! on va eteindre.
- ok, merci ! A demain !
- oui, a demain !

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SUITE.

J’étais dans une bibliothèque. Du moins, c’est ce qui me semblait. Des rayons et des rayons de livres s’étalaient sur des étagères en bois qui occupaient elle-même trois des cinq murs de la pièce. Au centre de la pièce se trouvait une table entourée de confortables fauteuils en cuir. On avait aménagé un gigantesque bureau légèrement en retrait dans la pièce, juste devant deux grandes portes-fenêtres qui donnaient sur un grand balcon. La vue à travers était magnifique. les grands arbres éparpillés un peu partout dans le jardin étaient luxurieux et chargés de feuilles de différents couleurs pourpres et vertes. La lumière du jour commençait à percer à travers de gros nuages d’un blanc laiteux. Je me retournai de nouveau vers le bureau. Des statues et des plantes venaient compléter l’aspect harmonieux du décor. Même si j’en ignorais la raison, j’étais impatiente. Je semblais attendre quelqu’un… ou quelque chose. Je m’approchai des étagères pour essayer d’y prendre un de ses volumes poussiéreux. Curieusement, aucun d’eux ne portait de nom. J’en pris et le feuilleta : Rien. Les pages étaient vierges de toute écriture. Je fronçai les sourcils. Ils étaient tous pareils. Cela me sembla bizarre. En effet, à quoi cela servait-il d’empiler tous ses livres s’ils étaient vides. Je parcourus le rayonnage. Quelque chose attira alors mon attention : une reliure. Elle était ornée d’une écriture dorée : « La Prophétie. ». je le pris entre mes mains et le feuilletai à son tour : il était aussi vide que les autres. La porte s’ouvrit alors et une femme affolée apparut. Elle portait des vêtements qui semblaient complètements sortis d’un film historique. Sa robe blanche surmontée d’un corset noir était maculée de sang. Elle courut vers le balcon sans m’accorder un regard. Un homme entra à son tour. Lui aussi était habillé de la même façon : un costume bleu. Il tenait dans sa main quelque chose qui luisait à la lumière et qu’il brandissait. Tandis qu’il vociférait, la jeune femme de tout à l’heure ouvrit les portes-fenêtres et sauta sur la rambarde.
- Non ! criais-je.
- Non ! Sallyanna, ne fais pas ça !
- Alors, ne t’approche pas !
L’homme tenta de se jeter à travers la salle, mais s’arrêta net : la dénommée Sallyanna fit mine de se jeter.
- Tu sais que j’en suis capable, Peter.
- Je sais ! répondit Peter.
- Alors, tiens toi loin de moi ! comment oses-tu ?
- Tu sais que je n’ai pas le choix, Sally… si tu ne me délivres pas ton secret, il nous tuera tout les deux !
- Alors, tu as préféré me tuer moi… quel sens de l’honneur ! fit-elle dans un rictus.
Elle semblait beaucoup plus en colère que peureuse à présent. Quant à moi, je me tenais immobile derrière Peter. Qui étaient ces gens ? Et que font-ils ici ? Et que dois-je faire ?
- Sally ! tu sais que je t’aime… je t’en prie ! dis moi comment cela arrivera !
- oh ! comme le dise les vieilles légendes que tu racontais à Jamie.
Un sourire se dessina sur les lèvres de Peter.
- je sais tout simplement que ces histoires sont à moitié justes. Dis moi qui ?
- ah ça…
Elle esquissa un maigre sourire à son tour et je devinai ces intentions.
- non ! je vous en prie, ne faites pas ça !
Mais elle ne sembla même pas se rendre compte de ma présence.
Elle sauta dans le vide. Un cri déchira le silence : celui de Peter. Un cri de rage et de haine. Aussitôt, il s’écroula à terre et fut réduit en cendres.

Je me réveillai en pleurant dans mon lit. Mythie me serrait contre elle tandis que Bérénice me murmurait des mots de réconfort.
- calme toi ! calme toi ! ce n’est qu’un cauchemar…
- un… un cauchemar ? demandais-je.
- oui, ne t’inquiètes pas…
- c’était horrible !
- non… non… ne raconte pas ! oublie vite…
- c’était horrible ! répétais-je.

Chapitre III.

A la bibliotheque.

Je foulais le sol avec délice. Cela sentait l’herbe fraîche et la rosée du matin. Même si le soleil ne s’était pas encore levé, je m’assit sous l’ombre d’un chêne. Adossée au tronc, je regardais vers le château : personne n’était encore levé. C’était un samedi et donc, il n’y avait pas cours. Bérénice et Candice dormaient encore. Je fronçais les sourcils. Cela faisait un mois que nous étions dans cette école et cela faisait un mois que Candice faisait des cauchemars. « De plus en plus horribles et réels. », selon ses propres dires. J’avais essayé de la forcer à m’en parler, mais elle avait suivi le conseil de Bérénice et n’en avait parlé à personne. Cela la troublait trop. Alors cette dernière avait essayé une technique d’hypnose qu’elle avait appris de sa grand mère sur elle afin qu’elle dorme dans un sommeil sans rêve. Mais cela non plus ne marcha pas. Candice et Bérénice étaient désemparées.
Un petit écureuil descendit de l’arbre le plus proche et commença à fouler l’herbe. Je souris : j’adorais les animaux.
CRAC ! Un branchage venait de se briser sous le pas d’un jeune homme. Il était grand et très beau, avec ses cheveux bruns et ses yeux d’un incroyable vert émeraude : Daniel Peterson. Il avait le don de m’exaspérer par sa seule présence et lui et moi s’étions déclaré une guerre silencieuse sans merci. Je me relevai immédiatement.
- qu’est ce que tu fais là ?
- et toi ? répondit-il.
- Je vois que tu es toujours aussi mal élevé ! on ne t’a jamais appris qu’on ne répond jamais à une question par une question ?
- Et toi, on ne t’a jamais appris à te lever du bon pied ?
- Parle pour toi !
On passa quelques minutes à se toiser haineusement. Un flot de pensées me traversait l’esprit. Quand je croisai son regard, un phrase résonna plus fort que les autres : « qu’est-ce qu’elle est belle ! »
- hein ? demandais-je.
Qu’est ce qui me prenait de penser des trucs comme ça, moi ? Cela n’avait aucun sens… Il me regarda avec des yeux ronds avant de froncer les sourcils.
- je faisais mon footing matinal, si tu veux savoir !
Je baissai les yeux : L’écureuil avait disparu. Mais que se passait-il ? Moi, Methayra harper, la reine de la réponse du tac au tac baissait les yeux, intimidée devant mon pire ennemi ?
- et ça se passe bien ?
Je n’en revenais pas même si c’était mes propres paroles.
- euh… oui, je pensais juste que j’étais le seul à être matinal.
- La forêt est plus belle au lever du soleil.
- Je suis d’accord.
- Oui… comme d’habitude !
Il esquissa un sourire. J’étais une vraie gourde…
- euh… je dois y aller, j’ai des tonnes de choses à faire.
- Ne te justifie pas ! vas-y ! a bientôt, harper !
- Ouais, à charge de revanche, Peterson…
Et je détalai.

D’une seule traite, j’atteignis la chambre. Candice était assise face à son miroir.
- j’ai des cernes affreuses murmura-t-elle.
- Il y’a de l’anticerne dans ma trousse, sers-toi, intime Bérénice qui enfilait un jean en rassemblant ses affaires.
- Bonjour les filles ! bien dormi ?
- Oui, on peut dire ça, répondit Candice.
- Alors ? quel est le programme aujourd’hui ?
- Eh bien… fit Bérénice en consultant son agenda. Nous devons finir l’exposé pour miss Delanoë.
- Oui, donc direction la bibliothèque !

Deux heures plus tard, assises à une table jonchée de livres, papiers, schémas, cahiers et stylos, nous n’avions toujours pas avancé. Bérénice cherchait des livres susceptibles de nous intéresser, tandis que Candice, les sourcils froncés par l’effort, recopiait les passages les plus intéressant et marquait les pages à photocopier. Moi, je regardais les caractères s’aligner sans en saisir le sens…
Bérénice arriva avec un nouveau flot de livres.
- j’ai dévalisé l’étagère… si on obtient pas un A, je veux bien lire ces livres un à un !
- Bérénice, il me faut encore un livre pour compléter celui-là, déclara Candice.
- Euh… lequel ?
- « L’art et la décadence »
- je crois que je l’ai vu quelque part, mais je ne l’ai pas amené : Green l’a pris avant moi.
- Ah ? demandais-je, surprise.
- Oui, acquiesça Bérénice.
- Bon, je vais le lui demander, j’en ai vraiment besoin.
Et Candice se dirigea vers les rayonnages.
Une demi heure, je n’avais toujours pas avancé et elle n’était toujours pas revenue.
- je vais voir ! décidais-je.
Je faisais cela plus pour m’aérer et me dégourdir les jambes que pour chercher Candice. Je me dirigeais à mon tour vers l’endroit ou elle avait « disparu ». Timothy green était assis là, adossé contre le mur. Il lisait un livre avec attention et c’est à contre cœur qu’il répondit à ma question.
- euh… elle est partie par là, indiqua-t-il. Elle cherchait un deuxième exemplaire de ce livre.
- Ok ! merci, je vais voir.
- Euh… ajouta-t-il, rougissant. Vous voulez que je vous aide dans votre exposé ?
Je souris, surprise.
- oui, ça nous aiderait beaucoup ! Bérénice est à la table…
- je sais, coupa-t-il, en se levant. J’y vais !
Je continuai mon chemin. Quelques rayons plus loin, un couloir traversait. Je pris à gauche puis à droite de nouveau. J’avais atterri dans un compartiment qui semblait complètement oublié par la bibliothécaire. Il y avait des livres un peu partout, même par terre. Quelques toiles d’araignées décoraient le tout. Etrangement, Candice semblait faire partie du décor. Elle ne bougeait pas, le dos contre une étagère. Elle regardait droit devant elle, la bouche entrouverte.
- Candice ?
Elle me regarda étrangement. Je pouvais lire de la peur dans ses yeux. De la peur et de l’incompréhension.
- qu’est-ce qu’il y a ?
Elle tendit le doigt droit devant elle : elle m’indiquait un livre. Il était poussiéreux et très gros. Je le pris entre mes mains et elle poussa un cri. Je le reposais pour la prendre dans mes bras.
- calme toi, ma Candice… ce n’est qu’un livre…
- ce n’est pas n’importe quel livre ! déclara-t-elle.
- Hein ?
- C’est le livre de mon rêve !
- Hein ? répétais-je.
- Le livre de mon cauchemar, s’étrangla-t-elle.
Je la serrai plus fort. Puis, comme si elle m’avait donné son accord, je le pris et le regardai attentivement. Sur la reliure on pouvait lire « La Prophétie » en lettres d’or.
- explique-moi.
- C’est pour cela qu’il l’a tuée. Pour une prophétie. Le livre était en sa possession…
Je comprenais de moins en moins. Je reposai le livre par terre, et la fit asseoir avant de faire de même.
- tu veux bien me raconter ?
Elle inspira longuement, puis ferma les yeux comme pour se remémorer, mais je savais que c’était pour oublier.
- je suis dans une salle à cinq murs, une sorte de bibliothèque. Elle est pleine à craquer de livres. Seulement tous sont vides et aucun ne porte de noms… tous sauf un : celui-là !
je regardais le pauvre petit livre innocent. Etait-ce possible ?
- ensuite il y a cette femme qui entre. Elle s’appelle Sallyanna. Elle est suivit par un homme… peter. Il essaie de lui faire avouer quelque chose, mais elle saute par la fenêtre et…
Elle marqua un temps d’arrêt. Tout ce qu’elle m’avait raconté était certes traumatisant mais elle semblait craindre ce qu’elle allait me raconter.
- il crie et il tombe à terre… en cendres.
- Hein ? répétais-je.
Des larmes jaillirent de ses yeux. Je la serrai dans mes bras aussi fort que possible.
- tu crois que c’est la réalité ?
- non, dis-je. Ca ne se peut pas…
- tu crois que ce n’est qu’un rêve ?
- je ne sais pas, Candy… ne t’inquiètes pas ! tout va pour le mieux. Tu sais ce que nous allons faire ?
Elle enfouit d’avantage son visage en moi, comme si elle craignait ma décision, mais se résignait à être d’accord.
- nous allons prendre ce livre, et nous allons chercher cette pièce. D’accord ?
- oui… promet moi que tu seras toujours là pour moi.
- Je te le promets ! je ne te quitterai plus jamais… si ça se trouve, c’est moi l’homme de ta vie ! ajoutai-je sur le ton de la plaisanterie.
- Ne rêve pas trop !

Fin du troisième chapitre.

Chapitre IV.

Le secret de la chambre.

Nous étions assises sur mon lit et discutions sérieusement : ce que je venais d’entendre me sidérait. Comment ce livre s’était-il retrouvé dans les rêves de Candice ? Et cela avait-il un sens ? Ma grand-mère m’avait toujours appris que chaque chose avait un sens et un but et qu’il fallait savoir interpréter les signes correctement.
- en tout cas, ça explique une chose, déclarais-je.
- Quoi ? demanda Methayra.
- Le fait que ma technique d’hypnose n’ait pas marché.
- Et comment ça ?
- Eh bien, ce n’est pas un rêve, tout simplement.
Candice me regarda, affolée, comme si, depuis le début, elle craignait cette réponse.
- explique ! intima Methayra.
- Eh bien, si ça en avait été un, ça aurait marché ! en plus, d’après ce qu’elle a dis, ça semble être déjà arrivé !
- Explique ! répéta Methayra.
- Eh bien, les vêtements…
Candice baissa des yeux emplis de larmes, mais néanmoins soulagés.
- et pour cette salle, Sherlock ? tu as une idée ?
- non, aucune. Comment est-elle, Candice ?
- elle a cinq murs tapissés d’étagères pleines de livres et deux portes-fenêtres qui donnent sur un immense jardin qui lui-même se termine par une forêt. Il y a un bureau au milieu.
- Eh ! s’écria Methayra. Mais… c’est…
- Quoi ? demanda Candice sur le qui-vive.
- C’est cette pièce ci !
- Pardon ?
- Regardez bien ! elle a cinq murs et deux portes-fenêtres qui donnent sur le parc !
- Mais les étagères et le bureau ? demanda Candice.
- Eh bien, si la théorie de Sherlock est juste, on a très bien pu l’aménager quand ce château est devenu une école.
Candice rebaissa les yeux, prête à éclater. Je m’approchai et la serrai dans me bras.
- tu as sûrement raison, murmura-t-elle.
- Il faudrait se renseigner… dis-je.
- Oui, c’est vrai. Mais qui ?
- Serena ! s’écria Candice.
- Hein ? demanda Mythie.
- Oui, Serena m’a parlé d’une raison obscure qui faisait de cette pièce une chambre spéciale.
- Tu es sure, Candice ? demanda Mythie.
- Oui !
- Non, je veux dire… tu es sure qu’elle pourra garder ça pour elle ?
- Oui !
- Ok ! je vais la chercher, Bérénice ! reste avec elle.
- Ok ! répondis-je.
Et elle sortit.
- tu crois que je deviens folle ? me demanda Candice.
- Non, répondis-je avec force. Ca fait trop de coïncidences…
- Tu crois ?
- Non, je suis sure ! et puis, chacun, au fond, est un peu fou…
- Ma… ma grand mère… était schizophrène.
Je gardais le silence. Je comprenais mieux sa peur.
- personne ne le sait. Même pas Mythie.
- Et personne ne le saura jamais de ma bouche.
- Je te remercie.
- Ce n’est pas la peine, c’est naturel, entre amies…
Je ne le vis pas, mais je sentis qu’elle souriait. Elle se détacha de mes bras et regarda vers le jardin. Le soleil se couchait peu à peu. Je pris le fameux livre entre mes mains et le relâchai aussitôt : à son contact, j’avais ressenti une brève douleur, une légère brûlure. Il était imprégné de…
- nous voilà !

La suite bientot !

Ma Candice !
Tu es très chic dans ta stupidité ! (sans rancune je t'adore)

que veux-tu c'est l'amour des points !!
je t'adooore aussi !

On veut la suite !!!!!!!!!!
J'adore